Ravagé par dix ans de guerre, le pays est en pleine transition démocratique. L'élection présidentielle d'octobre 2006 a maintenu au pouvoir le Président sortant, Mr Joseph KABILA. Le nouveau gouvernement s'appuie sur les richesses du sous-sol pour redresser le pays, qui vit essentiellement des exportations de pétrole, de cobalt et de minérai. L'activité a repris dans les secteurs minier et forestier. Les investissements privés et publics ont augmenté dans les secteurs de communication, du pétrole, de l'énergie et dans la branche des bâtiments et travaux publics. Le gouvernement veut augmenter la croissance et atteindre les 7% en 2008, grâce au développement du secteur agricole. Kinsasa a prévu de réhabiliter le secteur rural et les infrastructures de base. Autre chantier colossal : la santé. Le gouvernement vise un arrêt de la propagation du virus du sida, la maïtrise du paludisme et l'accès à l'eau potable. Le système éducatif est également en ruine : 4,7 millions d'enfants ne sont pas scolarisés et moins de trois écoliers sur dix arrivent à la fin de l'école primaire. Côté budget, les autorités ont instauré des mesures de resserrement monétaire et bdgétaire, qui ont permis de maîtriser la hausse des prix et stabiliser le taux de change.
Malgré le progrès, le FMI parle de "détérioration préoccupante" de l'économie : regain de l'inflation, érosion du franc congolais et creusement du déficit budgétaire. Courant 2007, le FMI a suspendu la RDC du programme de réduction de la pauvreté, qui lui donnait droit à un allégement de la dette extérieure. Ce n'est pas un bon présage pour le pays qui garde l'un des taux de pauvreté les plus élevés d'Afrique. Malgré les efforts de stabilisation, la situation politique et sociale demeure fragile.